Le traitement des cicatrices est une intervention chirurgicale de révision cutanée visant à rendre les cicatrices plus discrètes et moins gênantes pour le patient. Il existe plusieurs types de cicatrices qui peuvent bénéficier d’un traitement :
- Cicatrices ulcéreuses : Ces cicatrices sont relativement sensibles et peuvent s’aggraver après une égratignure ou une abrasion.
- Cicatrices de rétraction : Ces cicatrices particulièrement disgracieuses et gênantes sur le plan fonctionnel se rétractent d’elles-mêmes, créant une tension dans le tissu cutané adjacent. Ces cicatrices plus ou moins fermes ont un aspect fibreux et sont légèrement surélevées par rapport à la peau environnante. Elles peuvent également subir des adhérences cutanées et des invaginations, entraînant une gêne fonctionnelle et esthétique.
- Cicatrices chéloïdes ou hypertrophiques : D’aspect rouge et au relief intense par rapport à la peau adjacente, ces cicatrices inflammatoires sont prurigineuses (démangeaisons, grattage) voire douloureuses pour le patient. Véritable “bosse” de cicatrices, ces chéloïdes peuvent grossir avec le temps et provoquer de véritables gênes sociales (chéloïdes faciales) ou fonctionnelles (chéloïdes des extrémités).
Des techniques non chirurgicales telles que les compressions (pressothérapie), les onguents (corticoïdes) ou les infiltrations (injections intrascarariennes de kenacort, corticoïdes à action prolongée) peuvent réduire certaines cicatrices moins visibles. En revanche, lorsque la cicatrice est trop étendue ou « maligne », une intervention chirurgicale s’impose.
L’objectif principal du traitement chirurgical des cicatrices est de remplacer la cicatrice anormale (couleur, relief, taille ou irrégularité) par une « nouvelle cicatrice » plus insidieuse et fonctionnellement gênante pour le patient.
Candidats au traitement des cicatrices
Le traitement des cicatrices est indiqué chez les patients présentant une ou plusieurs cicatrices défectueuses dont l’état est considéré comme “mature et stable” (généralement blanches, insensibles et relativement flexibles). Pour cela, la cicatrice doit avoir au moins entre 1 et 2 ans, et seul un médecin a autorité pour juger de son état.
En fait, mis à part le traitement des cicatrices chéloïdes, ces cicatrices ne deviennent jamais blanches et se stabilisent car il s’agit d’un trouble de la phase inflammatoire de la cicatrice connue sous le nom d’hyperplasie cicatricielle chronique. Par conséquent, si toutes les caractéristiques sont évidentes, en particulier si le patient a des antécédents connus de cicatrices chéloïdes, le traitement peut être initié rapidement après 3 mois de développement de la cicatrice.
Traitement des cicatrices : prix et couverture
Les coûts d’intervention associés au traitement des cicatrices varient selon le type, l’emplacement et l’indication de la chirurgie des cicatrices. Fournir au patient un devis de sécurité sociale lors de la consultation avec le médecin et demander à la mutuelle de rembourser le niveau des frais supplémentaires.
étapes préopératoires
Le patient consulte son chirurgien qui analyse attentivement la cicatrice pour déterminer la faisabilité du traitement et le type d’intervention le mieux adapté à la situation. Si la chirurgie est possible, les patients reçoivent diverses informations et conseils, comme l’arrêt du tabac au moins 15 jours avant et après l’intervention, ou l’arrêt de l’aspirine au moins 8 jours avant l’intervention. En cas d’anesthésie locale non pure, une consultation avec un anesthésiste peut être nécessaire et le patient doit être présent à jeun le jour de l’intervention.
Traitement des cicatrices : le processus
Hospitalisation
Généralement, le traitement des cicatrices se fait dans un cabinet médical ou une clinique externe, de sorte que le patient peut sortir de l’hôpital le jour même après l’intervention. Dans certains cas de cicatrices plus importantes, une hospitalisation de jour avec sortie après plusieurs heures d’observation peut être privilégiée.
Anesthésie
L’anesthésie locale pure avec des produits antalgiques est souvent le premier choix pour le traitement des cicatrices. Si la procédure est plus compliquée (comme une greffe de peau ou un lambeau) ou si le patient est particulièrement anxieux, une anesthésie locale approfondie avec sédation peut être préférée.
Programme
Dans de nombreux cas où les cicatrices sont petites, les chirurgiens utilisent la technologie de “suivi d’incision spéciale” pour simplement réorienter la cicatrice afin de réduire la tension de la peau adjacente. En revanche, lorsque la cicatrisation est plus étendue, différentes techniques chirurgicales peuvent être préférées, avec ou sans combinaison de :
- Greffe de tissu cutané : Un chirurgien prélève un échantillon de peau d’une autre partie du corps pour le greffer au niveau de la cicatrice.
- Excision : Le chirurgien enlève la cicatrice défectueuse et reconstruit la nouvelle cicatrice pour réduire la tension cutanée.
- Chirurgie plastique partielle : Le chirurgien déplace un lambeau de peau près de la cicatrice pour la recouvrir.
- Structure graisseuse ou remplissage de graisse : Le chirurgien injecte de la graisse sous la cicatrice pour combler les éventuelles dépressions sous-cutanées et améliorer la texture de la peau au niveau de la cicatrice.
- Dilatation de la peau : Le chirurgien place un petit ballon gonflable sous la peau près de la cicatrice pour créer une tension. Une fois la peau tendue au bout de quelques semaines (le ballon est régulièrement gonflé), le chirurgien utilise l’excédent de peau pour recouvrir la cicatrice.
En fin d’intervention, la cicatrice est suturée et un pansement est appliqué au niveau de la cicatrice pour assurer une bonne cicatrisation et limiter les saignements.
Après chirurgie cicatricielle
Suivi postopératoire
Le suivi postopératoire du traitement des cicatrices est généralement simple et indolore pour le patient. De petites quantités de sang et de lymphe qui suintent et des démangeaisons peuvent persister pendant les 3 premiers jours après la chirurgie. La zone cicatricielle ne doit pas être stressée pour ne pas provoquer de tension cutanée, et ne doit pas être exposée aux UV tant que sa couleur reste “foncée”.
Complications possibles
Bien qu’extrêmement rare, le traitement des cicatrices peut entraîner certaines complications plus ou moins importantes :
- Le saignement peut continuer pendant des heures ou des jours après la chirurgie.
- Si l’hématome est important, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour l’enlever.
- Une infection locale peut survenir, nécessitant un traitement approprié.
- Les sutures peuvent se détacher et nécessiter des modifications.
- Une nécrose cutanée ou une mauvaise implantation peuvent survenir.
- Une mauvaise cicatrisation peut survenir et affecter esthétiquement le résultat.
Avant et après le traitement des cicatrices : résultats
En général, la chirurgie des tumeurs cutanées offre aux patients d’excellents résultats et évite une grave détérioration de leur état de santé. Les cicatrices post-opératoires s’estomperont progressivement après 1 à 2 ans, mais pourront encore être légèrement visibles.